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Undertale:The Lonely Soul

Arc 4: Code

Chapitre 90 : La fin de la détermination

​

                Joris arriva peut de temps après, il avait réussi à retrouver Luna grâce à la localisation de son portable.

Il la vit à genoux, la tête basse, mais ce qui l’inquiéta le plus c’est qu’elle commençait à être enveloppé d’une aura verte. Il pressa le pas et s’approcha de l’être qu’il aimait le plus au monde. Il l’entendait faire un grondement de loup mêlé à ses sanglots.

Joris s’agenouilla à côté d’elle et l’interpella doucement :

​

  « Luna ? Que t’arrive tu-

​

L’albinos se tue devant le regard que la louve lui jeta. Ses yeux brillaient d’une lueur dangereuse, ses larmes avaient tracé de longs sillons sur le pelage de son visage. Elle avait les crocs serrés, mais Joris ne saurait dire si c’était à cause du chagrin ou…de cette aura de rage qu’il sentait à présent émaner d’elle. Elle n’était pas comme d’habitude.

Il posa une main sur son épaule et il parla d’une voix douce et rassurante :

​

  « Luna…c’est moi Joris. Que s’est-il passé ?

​

Luna cligna des yeux, son expression sembla s’adoucir.

​

  « Joris ? – dit-elle d’une voix tremblante.

​

 « Luna regarde toi ! Tu n’es pas toi-même. Calme toi…et ta magie aussi. – intima l’humain en séchant les larmes sur ses joues.

​

Luna fronça ses sourcils puis regarda autour d’elle. Elle vit les volutes de magie verte qui l’entourait et au passage…grâce à une flaque d’eau elle pu voir son visage. Elle se rendit compte qu’elle perdait le contrôle d’elle-même. Elle commença à respirer lentement et à appliquer l’exercice de contrôle de soi que Gerson lui avait appris. C’est là qu’elle se rendit compte de la quantité de magie qui la traversait. A cause des émotions récents, elle c’était laissé emporter.

Les yeux de Luna cessèrent de briller et l’aura verte disparu a son tour. Elle leva un regard désolé vers son petit-ami :

​

  « Désolé Joris…je me suis laissé emporter. Tu n’aurais pas dû me voir dans cet état.

​

 « C’était un peu flippant mais ne t’en fais pas. (il la prit dans ses bras) Tu m’avais déjà raconté tes « pertes de contrôles »

.

  « Ouais…mais ça n’aurait pas dû se reproduire. Je…quelque chose cloche chez moi depuis que…depuis le début de l’après-midi. – murmura-t-elle.

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 « C’est normal…nous sommes tous bouleversé. (Il s’écarta et prit un air sérieux) Luna as-tu retrouvé Asriel et Frisk ?

​

La louve baissa la tête et fit un signe de négation avant de s’expliquer :

​

  « Non…j’ai pourtant suivi leurs pistes, j’étais si près ! Mais… (elle prit un air abattu) Joris je ne les sens plus. Leurs odeurs ont disparu juste comme ça ! Comme s’ils c’étaient volatilisé ! Ils ne répondent même pas au téléphone.

​

  « C’est impossible…personne ne peut disparaître de la sorte. Sauf Sans…il a des tours chelou ce squelette.

​

La suggestion de Joris fit tilt dans la tête de Luna. Sans…il peut se téléporter…ce malade en liberté aurait donc le même pouvoir ? Si c’est lui qui a enlevé les deux gamins, cela expliquerait beaucoup de choses. Mais qu’à songer à cette possibilité la fit frissonner. Ils pouvaient être n’importe où !

Les deux amoureux se relevèrent, Luna marmonna avec tristesse :

​

  « Que faire maintenant ? Je ne sais même pas où ils peuvent être ! J’ai échoué à les protéger.

​

  « Ne dis pas cela, on les retrouvera. Mais en attendant d’avoir des infos, il faut trouver un endroit sûr pour échafauder. – suggéra Joris (il empêcha sa casquette militaire de s’envoler quand un violent coup de vent passa) – Ouep et aussi pour se mettre au sec, ça sent l’orage.

​

La louve soupira en le suivant à contre-cœur :

​

  « J’espère que t’as encore ta voiture, on va aller se mettre chez moi. Papyrus doit être seul.

​

Elle jeta un dernier coup d’œil en arrière. Où que soi Asriel et Frisk, elle fit le serment qu’elle les retrouverait…

​

*

​

  « Heya…t’as l’air occupé hein ?

​

Frisk se retourna immédiatement quand elle reconnu la voix de son Sans. Le petit squelette se tenait au milieu du couloir dans les ombres des colonnes à quelques pas de Frisk, les mains dans les poches de ses vêtements habituel qu’elle pu deviner. Elle eut un soupir de soulagement :

​

  « Sans ! Tu ne peux pas imaginer à quel point je suis heureuse de te voir !

​

  « Heh…vraiment ? – répondit-il sur un ton amer.

​

C’est seulement quand il s’avança dans la lumière que Frisk put voir les détails qui lui avaient échappé. Sans portait l’écharpe rouge de Papyrus autour de son cou et il avait une expression plutôt…contrarié et fatigué. Un regard pesant…qui juge. Cela ne rassura pas du tout Frisk qui se mit à bredouiller avec un rire nerveux :

​

  « Hehehe…eh…bien sur Sans ! P-pourquoi je ne le serai pas ? Tu es mon ami après tout !

​

  « T’sais gamine, c’est plutôt hypocrite de te dire comme étant mon « ami ». – rétorqua-t-il avec un air sévère.

​

  « Euh…quoi ?

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  « Parce que…vois-tu après tous ce que tu as fait, je ne pense plus pouvoir t’appeler ainsi…Frisk.

​

Les paroles glaciales de Sans la laissèrent sans voix. Il rigolait hein ? Il n’aurait jamais dit une chose pareille. La jeune fille s’avança de quelques pas vers lui avec un sourire forcé :

​

  « S-Sans…si c’est une blague tu peux arrêter maintenant.

​

Les orbites noires, il articula lentement :

​

  « A i – j e  l  ‘  a i r  d e  p l a i s a n t e r  ? ( sa voix se fit plus dure) Je le pense vraiment gamine ! Et tu sais quoi ? J’en ai marre de faire des faux semblant, alors mettons les choses au clair !

​

Tenant l’écharpe d’une main, le squelette pointa Frisk du doigt avant de poursuivre :

​

  « Tu m’a fait vivre un cauchemar quand tu as tué et trahi tout le monde sur un coup de tête juste sou mes yeux. Tous cela pourquoi ? Uniquement parce que tu étais curieuse et que tu voulais satisfaire ton caprice d’enfant égoïste ! Tu as fait tous cela uniquement parce que tu POUVAIS le faire et du coup tu en as fais TON devoir. TU es ce genre de personne qui ne peut jamais être satisfaite. (Sans serra les poings) Tu as cessé d’être mon ami à l’instant où tu as tué Papyrus. Je ne t’ai JAMAIS pardonné pour ça !

​

Les dures paroles de son ami lacérèrent le cœur de Frisk qui commença à avoir la gorge serrée par l’émotion. La lumière passant au travers du vitrail éclairait une partie du crâne de Sans. Son visage n’avait plus rien d’amical. Impitoyable il continua :

​

  « Sans parler de tout tes Resets alors que nous étions heureux et libres. J’ai fermé les yeux tu sais ? Puisque tu choisissais à chaque fois de faire le bien. Mais tu n’as jamais pensé un seul instant ce que cela me faisait de revivre les mêmes jours, les mêmes dialogues…encore…et encore… ET ENCORE ! De vivre à jamais ce cercle sans fin en ayant perdu l’espoir d’avoir peut-être un jour un futur. (Sans prit un air abattu et fatigué) Infliger un tel calvaire…ce n’est pas ce que font les vrais amis.

​

Frisk baissa les yeux, la culpabilité l’écrasait de son poids. Elle bredouilla :

​

  « Mais…tu m’avais dit que tu me pardonnais…

​

 « Du vent. – il dit cela sur un ton méprisant – Gamine, tu me connais, je sais très bien faire le faux sourire alors …pourquoi pas jouer la comédie et dire « je te pardonne » pour que tu me fiches enfin la paix ? Pour que tu arrêtes de me regarder avec ton expression feignant la culpabilité ?

​

  « S-Sans je suis désolé…je regrette sincèrement tous ce que j’ai fait. – bégaya l’adolescente en regardant ses pieds, sa vision devenant trouble à cause des larmes.

​

 « Mais qui s’en fou que tu regrettes ?! Cela ne changera pas ce que tu as déjà fait ! – Tonna-t-il d’une voix forte qui eut pour effet de faire sursauter Frisk

​

 « Mais que veux-tu de plus ?! Je t’ai fait la promesse de ne plus reset !!

​

  « Ta « Promesse » ?! Dois-je te rappeler pourquoi tu l’as fait ?! – dit-il sèchement en la toisant de son œil bleu brillant dans son orbite gauche – C’est uniquement parce que Luna était là que tu l’as fait et que tu as « enfin » décidé d’arrêter ! Gaster avait raison. Tu m’as déjà fait cette même promesse dans les précédentes timeline mais tu les as brisés sans aucune hésitation ! Alors si Luna n’avait pas été là, tu aurais fait encore de même. Tu t’es arrêté parce que quelque chose de « nouveau » est arrivé dans ton « jeu ».

​

  « Je t’en supplie…arrête. – sanglota Frisk

​

Mais il ne l’écouta même pas.

​

  « Oh ! Dois-je aussi te rappeler que la fois où Luna avait des ennuis tu as tout de suite songé à Reset pour pouvoir « arranger les choses » ?? Heureusement que j’étais là, car tu aurais eu la perte de notre ami sur la conscience !

​

  « Ok j’avoue que ma réaction était un peu trop abusée mais…tu as faux ! Je ne t’ai pas oublié, cette promesse je l’ai fait pour toi ! C’est aussi pour toi que j’ai détruit le bouton True Reset ! – argumenta Frisk désespérée.

​

  « Il est vrai que ce fut un soulagement de voir cette saloperie détruite. Mais, tu as toujours la capacité de reset jusqu’à ta dernières sauvegardes…encore une fois Gaster n’a pas tort. Qui me dit que cet enfer ne va pas recommencer ? Que tu recommenceras à tuer Papyrus ?!

​

Frisk secoua la tête, pourquoi refusait-il d’entendre raison ? Elle ne le reconnaissait pas…mais d’un côté ce qu’il disait était vrai. Elle tenta de rappliquer d’une voix tremblante :

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  « Comment peux-tu dire cela…après tous ce qu’on a traversé ensemble ? Je vous aime tous…je ne pourrais pas-

​

  « Venant de la part du sale tueur de frère que tu es ? Tss…j’en crois pas un mot.

​

Frisk ne savait plus quoi dire à force. Elle leva vers le juge un regard suppliant et triste :

​

  « Pendant toutes ces années…tu m’as protégé, on a ri ensemble, on a partagé de bons moments. Tu t’es même dressé contre ton propre père pour me défendre ! Je…je ne peut pas croire que tu puisses-

​

Sans leva une main pour l’interrompre, l’expression fermé. Chacun des mots qu’il prononça était comme des coups de poing pour Frisk :

​

  « Atterrie Frisk. Tous ceci n’était qu’une façade. Tous ceci, je l’ai fait pour tenir ma promesse envers Tori et pour ne pas éveiller les soupçons. (il la regarda dans les yeux) Tu sais quoi le pire gamine ? C’était de vivre chaque jour dans la même maison, non loin de la personne qui est la cause de toutes mes souffrances. (il soupira un grand coup) Tu te rappel ce que je t’ai dit ? « Si nous sommes réellement ami, alors ne reviens pas. » Heh bien j’aurai voulu que tu ne te repointe plus jamais dans nos vies…j’aurai voulu…

​

L’œil gauche de Sans brilla d’un éclat bleu-jaune quand il prononça ces mots :

​

  « …Que tu disparaisses !

​

Tel un gong, ces mots résonnèrent dans la tête de Frisk. Ses épaules s’affaisèrent, elle n’avait plus rien à dire. Au fond d’elle, elle avait toujours craint que Sans ne la pardonne jamais. Elle n’aurait jamais pensé…que ses craintes puissent être… ?

Ça ne pouvait être qu’un cauchemar…il n’aurait jamais pu…Elle secoua sa tête et rétorqua d’une voix tremblante de désespoir :

​

  « Ce n’est pas possible ! Tu mens ! Le Sans que je connaisse n’aurais jamais dit de tel chose !

​

  « Non Frisk…c’est toi qui te trompes. C’est toi qui ne me connais pas assez pour reconnaître la vérité.

​

  « Non…sanglota-t-elle en tombant à genoux.

​

Sans s’approcha d’elle, la toisant de toute sa hauteur. Il enleva les mains de ses poches, œil gauche brillai toujours autant. Frisk, la tête basse murmura :

​

  « Alors…quoi maintenant ? Que dois-je faire de plus pour me racheter ?

​

Sans plissa ses orbites et annonça, tel une sentence :

​

  « Rien du tout. Je vais juste faire ce que j’aurai dû faire il y’a longtemps.

​

Avant que Frisk ne réagisse, elle fut transpercée de part en part, par des os sortant du sol. Elle poussa un cri de douleur…avant de mourir…

​

Mais son âme demeura…

​

Quelques secondes plus tard, elle se réveilla, haletante. Elle était allongée au sol…sur le carrelage du hall du jugement. Frisk se releva immédiatement en réalisant ce qu’il se passait.

​

  « Non…ne me dites pas que je vais devoir lui refaire face ?! – songea-t-elle

​

  « Heya…t’étais occupé on dirait ? – retentit à nouveau la voix de Sans derrière elle.

​

La jeune fille frissonna, elle repensa à tout ce qu’il venait d’arriver. Elle se retourna lentement vers lui et déglutit. Le squelette plissa des orbites en voyant son expression angoissée :

​

  « Hmmm…cette expression…c’est l’expression de quelqu’un qui sait déjà ce qu’il va arriver…et qui a déjà clamsé une fois. – dit-il sur un ton ironique.

​

  « Sans…je t’en prie…doit-on vraiment en arriver là ? – supplia-t-elle

​

  Le petit squelette se contenta de la fixer silencieusement, les orbites sombres. Frisk soutint son regard et continua :

​

  « Je te considère toujours comme étant mon ami ! Peut importes ce qui arrivera ! Je ne peux pas croire que tu…penses vraiment cela.

​

  « Non gamine…je le pense vraiment ! Et tu sais quoi ? J’en ai marre de…

​

Sans recommença le même sermon et peut importe ce que disait Frisk, il ne changeait pas d’avis. A la fin, il la tuait encore et elle revenait encore au début. Frisk revivait exactement le même enfer que quand elle l’avait combattu dans sa route génocidaire. Si elle ne trouvait pas une solution, elle resterait piégée dans ce cercle sans fin.

Alors, elle décida de tout tenter pour se sortir de là. Elle fit plusieurs tentatives en essayant d’argumenter contre Sans mais tous se soldèrent par sa mort. Elle tenta de le supplier à genoux, de lui rappeler leurs bons moments…mais rien y fit. A chacune de ses morts, elle sentait sa détermination faiblir de plus en plus. A s’éteindre comme une braise mourante.

Elle essaya de le fuir mais il la ramena immédiatement avec sa magie et la tua sans hésiter.

​

  « Allons droit au but alors ! – il disait

​

A chacune de ses morts, il remarquait ses changements facials, lui indiquant combien de fois elle avait essayé.

Elle essaya de le passer de force en se dirigeant vers la salle du trône mais encore une fois, elle fut engagée dans un combat perdu d’avance. Elle perdait espoir.

Puis dans un élan de chagrin, elle se jeta une fois sur lui pour lui faire un câlin. Étrangement, il parut abasourdi par ce geste, ces pleurs et ces supplications lui intimant d’arrêter.

​

  « Je t’en supplie Sans ! Arrête ! Tu n’imagines pas le nombre de fois que j’ai essayé de…s’il te plait…arrêtes. Je suis sincèrement désolé pour tout. – sanglota l’enfant, fatigué.

​

Le petit squelette la regarda quelques instants sans rien dire puis il la serra à son tour contre lui. Le visage inexpressif, il murmura :

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  « Je suis désolé aussi…mais tu dois comprendre que je ne peux plus te faire confiance…Frisk.

​

  « Mais je le jure sur ma vie que je ne recommencerai pas.

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  « Je sais gamine…je sais…

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Le silence se fit pendant quelques secondes. Sans finit par le briser en s’adressant à l’enfant :

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  « Tu sais ce qu’il doit se passer ensuite ?

​

Frisk hocha la tête, les yeux larmoyants. Elle le savait que trop bien.

Un courant d’air passa, une lumière bleue les enveloppa. Un os bien placé se planta dans le dos de Frisk. Les larmes coulant sur ses joues, le goût du sang emplissant sa bouche, elle murmura juste avant de mourir :

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  « Je t’aime…Dunkle.

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Encore une fois…elle se retrouva au tout début, étendu au sol. Frisk n’avait plus la volonté de se battre encore. Même si à force elle commençait à croire que Sans la détestait vraiment, elle refusait de se battre contre lui pour arrêter cette torture.

​

Alors…à quoi bon essayer ?

​

Elle resta étendue au sol quand Sans arriva. Fatigué, brisée, elle n’arrivait plus à bouger. Alors puisqu’elle ne bougeait pas…il l’exécutait et ce…à chaque fois qu’elle revenait et qu’elle ne se relevait pas.

​

Frisk se sentait vaincu…

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